VINCIO ET CIE

En ce 10e anniversaire de la présence d’AES au Cameroun, je ressens la nécessité de vous rendre compte de l’évolution de nos activités depuis 2001, année de la privatisation de la SONEL et de vous éclairer sur les perspectives d’avenir, en raison de notre impact sur votre qualité de vie et l’enjeu de l’énergie électrique  sur le développement économique du pays.

Les débuts ont été extrêmement difficiles et la mission s’annonçait titanesque au regard de la réalité de l’état des lieux :

• Hydrologie particulièrement défavorable de la Sanaga
• Un parc de transformateurs à 85% surchargé
• Un déficit important en entretien et maintenance des principaux ouvrages du réseau
• La vétusté des équipements de transport et de distribution
• La difficulté à mobiliser les capitaux
• Le déséquilibre entre l’offre et la demande
• L’hostilité des leaders d’opinion et des médias
• La frustration des clientsPlus de 300 localités dans le noir de manière prolongée.

Le Cameroun était alors secoué par des délestages massifs sur son réseau interconnecté Sud et ses sites isolés. Il a fallu mettre tout en œuvre pour inverser la tendance, combler progressivement le déficit de l’offre et répondre aux attentes impatientes et légitimes  des consommateurs. La résorption du déficit  de production est alors devenue la première priorité de nos programmes d’investissements.  En tant que partenaire stratégique du gouvernement, nous n’avons pas hésité à prendre nos responsabilités  et à aller au-delà de nos obligations.

Dès lors, l’option d’investir dans la thermique a été retenue  à la fois, pour réduire rapidement ce déficit, diversifier nos sources de production et ainsi, mieux gérer les aléas climatiques. Plus de 40MW vont, dès la première année, être installés à Bafoussam, Yaoundé, Bertoua, Kousseri et douala.

La centrale de Limbé mise en service en 2005, sera notre première centrale majeure (85MW), suivi en 2009 par celle de Yassa Dibamba (86MW).

Avec la mise en service de la centrale à gaz de Kribi attendue en 2012, notre groupe aura ajouté plus de 400MW de puissance, soit plus de l’équivalent de la capacité d’un ouvrage comme celui de Songloulou. En ce qui concerne les ouvrages hydroélectriques, nous avons engagé de grands travaux de réhabilitation et de l’accroissement de la capacité des centrales d’Edéa et Songloulou.

Nous contribuons par ailleurs aux études relatives au projet du barrage de Lom Pangar.Au-delà de la production, nous avons consacré des moyens substantiels à moderniser nos outils de gestion, à renforcer nos réseaux et à améliorer l’accès des populations à l’électricité (55.000 nouveaux branchements en moyenne chaque année).

Il nous reste néanmoins le défi majeur d’une qualité de service commercial digne d’une entreprise internationale. Nos actions porterons notamment sur :

• Le confort de nos espaces d’accueil
• La convivialité et l’écoute de nos clients
• La rapidité dans le traitement des requêtes.

Nous savons que vos attentes sont nombreuses. Nous allons poursuivre nos efforts avec plus d’engagement au cours des dix prochaines années.

Notre engagement à contribuer à doter le Cameroun d’un secteur électrique fiable reste intact et notre optimisme est partagé par les banques locales et les principaux bailleurs de fonds internationaux qui soutiennent nos programmes d’investissements.

Nous sommes plus que jamais déterminés, avec les pouvoirs publics, à faire du Cameroun un exemple pour l’Afrique en matière d’éthique des affaires, un modèle de partenariat public-privé, mais surtout une entreprise humaine qui lève les fonds là où ils sont pour faire de notre Cameroun un pays où l’électricité contribue plus activement au développement économique et à la qualité de vie.

Avec votre patience et votre soutien, nous allons vous faire aimer davantage AES-SONEL.

Jean David BILE
Directeur Général d’AES-SONEL