VINCIO ET CIE

VINCIO ET CIE

comment élaborer un projet d'entreprise

COMMENT MONTER UN PROJET D'ENTREPRISE

Le lancement d'une entreprise - qu’elle soit d’économie sociale ou pas - est le résultat de tout un processus qui suppose de franchir plusieurs étapes. En voici les huit plus importantes :
1. trouver une idée de produit, de service à proposer
2. transformer l'idée en un projet par la réflexion et par l'information
3. s'assurer de la faisabilité du projet
4. exprimer le projet en un dossier (le plan d'affaire) indispensable pour obtenir des financements extérieurs et pour baliser l’ensemble du projet
5. trouver, réunir, les moyens financiers
6. choisir une forme juridique
7.accomplir un certain nombre de démarches administratives, introduire les demandes pour obtenir des aides financières publiques8. lancer et gérer son entreprise

« Entreprendre c'est créer une organisation correctement structurée dont les produits offerts correspondent aux besoins de niches de marché dans des conditions économiques qui assurent la pérennité et la progression de cette organisation. »

Trouver l’idée
La toute première étape pour monter un projet d’économie sociale est d’avoir une idée et de réfléchir à la manière de la mettre en œuvre. L’économie sociale n’a pas pour but de faire du profit mais bien de répondre à des besoins non rencontrés de la population. Réaliser du bénéfice est toutefois indispensable à la survie de l’entreprise. Il s’agit donc de trouver une idée qui allie ces deux exigences : être suffisamment rentable et répondre à une finalité sociale, à un réel besoin de la société.
La finalité sociale peut être extrêmement multiple : développer l’agriculture biologique, créer un habitat de qualité pour personnes âgées, recycler et revaloriser des déchets, former et insérer des personnes en difficulté vers le marché de l’emploi, produire de l’électricité verte, etc.
Cette « idée » peut évidemment ne pas être neuve et originale (des services d’aide ménagère en économie sociale existent déjà mais en développer un dans une zone où le besoin est réel répond clairement à une finalité sociale).
Il vous sera aussi plus facile de développer un bien ou un service en lien avec vos compétences et vos passions ou celles de votre entourage. 

Le projet
Dans un deuxième temps, il vous faudra valider votre idée, vous assurer de sa valeur économique et la transformer ainsi en projet.
L’étape du passage de l’idée au projet consiste à définir les contraintes techniques et opératoires du projet, trouver si nécessaire les matières premières, imaginer les processus de production, etc. Il s’agit en quelque sorte de réaliser le prototype de votre produit ou de votre service. Cette étape est évidemment inutile dans le cas d’un service déjà existant et que vous souhaiteriez simplement dupliquer. 

S’assurer de la faisabilité du projet
Il s’agit ensuite d’évaluer si le projet est réaliste. Le produit ou le service répond-t-il à un réel besoin ? Le marché est-il suffisant que pour assurer une viabilité à l’entreprise ?
Il n'est pas question à ce stade de s'assurer que le projet ne comporte aucun risque. Tout projet comporte effectivement des risques. Ce qu'il faut vérifier lors de cette étape, c'est la possibilité de continuer à développer le projet. Si le prototype n’est pas solide ou si les coûts de production du bien ou du service sont excessifs, il y a de fortes chance que le marché soit très limité voire même inexistant. Dans le cas de l’économie sociale d’insertion, il est important de considérer déjà à ce stade l’Etat comme un client potentiel du service rendu.

Le plan d’affaire
Le plan d’affaire est un document essentiel qui représentera la carte de visite du projet auprès de personnes extérieures (financiers, partenaires potentiels, etc). Il est également un outil interne important puisqu’il oblige à analyser de manière précise toutes les facettes du projet. 
Le plan d’affaire doit en effet reprendre les éléments suivants : définition du projet, présentation de l’entreprise et de ses fondateurs, objectif de l’entreprise, étude de marché, plan marketing, organisation interne (plan du personnel, processus de production, etc) et plan financier. 


Trouver et réunir les moyens financiers


Les sources de financement ne manquent pas. Ce qui manque par contre selon les financiers, ce sont des « bons projets », des projets qui tiennent la route et inspirent la confiance des investisseurs. On comprend donc toute l’importance d’avoir un plan d’affaire détaillé qui présente bien le projet, avec des évaluations de marché solides, etc. Il est également nécessaire pour le porteur de projet qu’il soit préparé à présenter et défendre son projet.
Pour toute entreprise, quel que soit l’organisme financier, ce dernier exigera un minimum de fonds propres avant d’y investir des capitaux. Ces fonds propres peuvent venir d’une structure porteuse ou d’un appel à coopérateurs dans le cas des coopératives. L’économie sociale est rarement le fait d’un individu isolé. Elle suppose en effet d’entreprendre collectivement et de réunir des partenaires (personnes privées, etc) prêts à soutenir le projet et la finalité sociale qu’il se donne.
En dehors des banques traditionnelles, il existe des organismes financiers alternatifs qui offrent des conditions adaptées aux projets d’économie sociale et des taux d’intérêts intéressants. Ces organismes sont surtout outillés pour analyser les projets à finalité sociale et en connaissent bien le fonctionnement. 


Choisir une forme juridique
Chaque formule juridique a ses avantages et ses inconvénients. Elle doit d’abord être bien adaptée au projet.

Accomplir un certain nombre de démarches administratives,
Si elles ont déjà été largement simplifiées, les démarches administratives restent nombreuses. Elles vont de l’ouverture du compte bancaire à l’inscription au registre de la TVA.

Introduire les demandes pour obtenir des aides financières publiques
Comme présenté plus haut, certaines entreprises d’économie sociale bénéficient d’une reconnaissance des pouvoirs publics (ou agrément) pour la finalité sociale qu’elles rencontrent. Il est ici nécessaire de bien clarifier les choses.
Les subventions publiques accordées aux entreprises agréés  ne sont en aucune manière une aide gratuite ou comme certains le pensent, une avantage concurrentiel. Elles représentent le prix que paient les pouvoirs publics pour le service que rendent ces entreprises à la collectivité : formation et remise à l’emploi de personnes peu qualifiées ou handicapées, etc. L’Etat est donc un « client » de ces entreprises, qu’il rémunère pour le travail effectué.
Ces subventions peuvent aussi être vues comme une manière de compenser le manque de productivité des travailleurs qui, au sein des entreprises d’économie sociale d’insertion,  connaissent soit un handicap, soit une très faible qualification et une situation sociale difficile. 
La subvention ne doit donc certainement pas être une motivation à se lancer dans un projet d’économie sociale. Si par contre la finalité de l’entreprise correspond à l’un des agréments mis en place en Région wallonne ou en Région bruxelloise, il est alors possible de rentrer une demande de reconnaissance qui permettra d’obtenir certains fonds. Il faut toutefois savoir que les demandes de reconnaissance et d’agrément peuvent prendre un certain temps avant d’aboutir.


Lancer et gérer son entreprise
Vous êtes fin prêt à vous lancer ? Félicitation ! La partie la plus difficile mais aussi la plus motivante commence. Il vous faudra engager votre personnel, le former si nécessaire, trouver des clients, développer votre stratégie marketing, etc. Il s’agit donc de rendre concret votre plan d’affaire. Pour ce faire, il vous sera indispensable de vous donner dès le départ des tableaux de bord pour pouvoir suivre de près l’évolution de votre entreprise. Des outils existent déjà et ont été développés par d’autres entreprises d’économie sociale.

 



04/06/2013
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